Abdelmadjid Meskoud (en arabe : عبدالمجيد مسكود) est un chanteur algérien né le 31 mars 1953 dans le quartier d’El Hamma à Belcourt (aujourd’hui Belouizdad) à Alger, en Algérie. Artiste autodidacte, on lui reconnaît une maîtrise de l'art de la musique chaâbi (Genre musical algérien, né à Alger au début du XXᵉ siècle, dérivé de la musique arabo-andalouse d'Alger. "Chaâbi" signifie "populaire" en arabe, c'est l'un des genres musicaux les plus populaires d'Algérie. Abdelmadjid Meskoud qui n'a jamais fait d’école de musique, commence en 1969 à gratter sa première guitare tout en s'exerçant à la comédie d’abord dans la troupe Mohamed Touri de la place du 1er-Mai que dirigeait Mohamed Tahar Benhamla ensuite dans la Troupe du Théâtre Populaire (TTP) qu’animait Hassan El-Hassani. Meskoud passe deux ans à Béchar - service militaire oblige - ce qui lui permet de chanter juste et maîtriser la frappe. Il reste un chanteur de quartier même si grâce à l'amitié et à la complicité de Mohamed Er-lkachid, un féru d'histoire musicale, il arrive à passer à la télévision. Il fait ses classes lors des célébrations de mariages jusqu'au jour où la belle chanson El-Assima le révèle au grand public, en 1989. Ce texte personnel qu'il a toutefois commencé à chanter depuis 1987 dans les fêtes est un beau texte, intense, vrai et plein de nostalgie. À l'origine de ce petit chef-d'œuvre, la destruction pour rénovation, du vieux quartier d'El Hamma où il est né, très affecté par la destruction de la maison où il grandit. Après, le poème a pris progressivement de l'ampleur pour donner Ya Dzaïr ya El Assima. Tout au long de sa carrière il alternera musique, théâtre et apparaitra dans le casting plusieurs téléfilms. Abdelmadjid Meskoud, qui écoute les maitres du chaâbi Cheikh El Hasnaoui et Hadj El Anka notamment, mais aussi Jacques Brel, Édith Piaf, Georges Brassens et Léo Ferré, a introduit un renouveau dans la chanson chaâbi des années 1990 supplanté alors par le Raï auprès des couches populaires. En 1984, il compose un on orchestre avec Krimo Ben Allaoua, Hakim Ben El-Djouzi, Zouhir Djemaî (violon), Redouane Ben El-Djouzi (guitare), Ahmed Berrour (derbouka) et Abdelkader Dali (târ). En 2012, Abdelmadjid Meskoud comptait également parmi les contributeurs au succès de l’orchestre El Gusto, des concerts et du film du même nom.