La mort de Staline permet de révéler les turpitudes jusque-là cachées du régime. En 1956, le rapport Khrouchtchev est accablant sur la pratique du pouvoir de son prédécesseur. Les insurrections hongroises en 1956 et le Printemps de Prague en 1968 démontrent la volonté des peuples de se libérer de l’asservissement. Dans les années 70, le messianisme révolutionnaire subit un sérieux revers avec l’échec des révolutions du tiers-monde, le phénomène des boat-people et le génocide cambodgien. Désormais, les partis communistes doivent se battre pour rendre une alternative crédible, mais la classe ouvrière va se charger de donner le coup fatal à l’idéologie du progrès marxiste avec les événements de Gdansk, à l’été 80. La chute du Mur de Berlin n’entérine qu’un état de fait, la fin des rêves de puissance de l’Union soviétique, jusqu’à sa déliquescence et son éclatement.