Ce 14 février 1992, il est environ huit heures lorsque les policiers de Bayonne découvrent un antiquaire étendu sur le sol de sa boutique. L'homme a reçu trois balles dont deux tirées à bout portant à l'aide d'un pistolet automatique 7,65. Une arme qui aurait déjà servi à agresser un autre commerçant de la région, le 17 décembre 1991. A l'époque, un individu cagoulé s'était introduit dans le magasin d'un parfumeur et l'avait menacé en lui demandant de l'argent. La victime s'en était sortie avec une jambe brisée. Le malfaiteur avait pris la fuite... Mais faute d'éléments, les deux affaires finissent par être classées. Les enquêteurs sont bien loin d'imaginer qu'ils vont croiser à nouveau la route de l'agresseur de commerçants... Et que c'est une disparition qui les ramènera par hasard sur le dossier, six ans plus tard ! Cette disparition, c'est celle d'une jeune institutrice de 36 ans et de son ami Guy, un brocanteur de 51 ans. Les gendarmes enquêtent sur l'affaire, quand un nouveau cas de "saussiçonnage" et de braquage de commerçants leur est signalé. C'est là que la jonction s'opère petit à petit entre les dossiers. Grâce à la téléphonie et à une femme : une certaine Dorothée Leven... Cette mère de deux enfants a travaillé quelques années à la SCNF. Elle est divorcée, mais toujours très liée à son ex mari : Jean-Etienne Subercaze, un homme autoritaire et charismatique. Ensemble, ils volaient des chéquiers. Un business qui leur aurait rapporté 73 000 euros ! L'une de leurs filles, elle, dérobait des sacs à main sur les plages sous la direction de son père. Quant au gendre, il s'est vite adapté aux écarts avec la loi de sa belle famille ! Obsédé par la richesse et "les bourgeois", Subercaze a en effet embarqué tous les siens dans un périple criminel riche de dizaines de cambriolages et plusieurs séquestrations. En 2001, la cour d'assises des Landes a ajouté trois meurtres à ce palmarès !.